Petra Ganglbauer | Café Dommayer, Vienne

Photo : Alain Barbero | Texte : Petra Ganglbauer | Traduction : Sylvie Barbero-Vibet

 

Douce sensation temporelle.
L’ineffaçable, lumière.
Ou : Le jour est soudain tombé dans la nuit –
et, salvatrice, la pensée s’éclaircit dans la tête.
Comme à contre-courant, transcendant : comme la terre entière !

 


Interview de l’auteure

Quel rôle joue la littérature aujourd’hui ?
Petra Ganglbauer : c’est à la littérature aujourd’hui encore qu’il appartient, à l’aide de mots trouvant écho, d’engager les gens à aiguiser leur conscience de soi et à être plus réceptif à leur propre perception. Des usages linguistiques précis – y compris dans un sens artistique plus large – peuvent contribuer à empêcher, voire à rendre fondamentalement impossibles, des actions de l’inconscient, (dont les origines se retrouvent bien souvent dans des indications démagogiques et manipulatrices) !
La littérature procure un espace de liberté plus vaste pour tout un chacun.

Quel rôle jouent les cafés viennois dans ta vie ?
PG : A chaque fois que je suis dans un café viennois traditionnel, je suis imprégnée par sa patine, son atmosphère transforme l’expression de mon visage. Je quitte souvent un café « plus légère », les soucis du quotidien s’y volatilisent, ils disparaissent comme par enchantement.

Pourquoi as-tu choisi le café Dommayer ?
PG : il émet des étincelles et est chargé poétiquement. J’aime ses couleurs et son architecture intérieure. Il est noble ! Un bijou !

Que fais-tu lorsque tu n’es pas au café ?
PG : je vis le reste de ma vie !