Marianne Gruber | Café Central, Vienne
Photo : Alain Barbero | Texte : Marianne Gruber dans « Melange der Poesie » Kremayr & Scheriau 2017 | Traduction : Sylvie Barbero-Vibet
Là il était toujours au café et écoutait les gens qu’il n’aimait pas, mais pas du tout, alors qu’il les aimait tant dans leur forme féminine. Certains ne prêtent pas attention à lui, certains l’admirent, de temps à autre, une main lui caresse les cheveux.
Lui, l’amant, si génial, rebelle, lui, le précurseur de Thomas Bernhard.
Liberté des peuples, liberté des hommes, liberté tout court, écrit-il et marmonne ces mots à voix basse, comme s’il était Peter Altenberg.
Interview de l’auteure
Que signifie la littérature pour toi ?
Marianne Gruber : La littérature peut être une révélation, représente une extension de la vie et reste un amour éternel.
Quelle signification ont les cafés viennois pour toi ?
MG : Ils sont un lieu de communication privilégié et un catalyseur de nouvelles idées. Beaucoup de mes notes ont pris forme là-bas (mes amis proches savent que quand je cherche du papier et un crayon, c’est qu’ils viennent juste de me donner une idée et ils gardent le silence pendant 5 minutes).
Pourquoi as-tu choisi le café Central ?
MG : En raison de Peter Altenberg, qui m’a parfois donné un mot au hasard.
Que fais-tu quand tu n’es pas au café ?
MG : Quand je n’y suis pas, je suis chez moi avec une tasse de café et j’écris.