Sabina Auckenthaler | Café Weimar, Vienne
Photo : Alain Barbero | Texte : Sabina Auckenthaler | Traduction : Sylvie Barbero-Vibet
À la vue des morceaux brisés, elle se demanda que faire de ces débris. Y avait-il quelque part en elle assez de place pour garder de tels déchets ? Ou serait-il préférable de tout jeter sans compromis ?
Au fond, pensa-t-elle, sa relation n’était qu’un grand malentendu : elle était tombée amoureuse de lui parce qu’elle prenait ses expressions maladroites pour des jeux de mots, il était envouté par sa couleur de cheveux chatoyante, en réalité factice.
“Ce n’est pas vrai qu’on apprend de ses erreurs” déclara-t-elle. Pour la troisième fois consécutive, elle était tombée sur le mauvais numéro, comme depuis des années elle achetait des souliers trop grands, que ses pieds trop fins perdaient immanquablement.