Brigitta Höpler | Café Menta, Vienne
Photo : Alain Barbero | Texte : Brigitta Höpler | Traduction : Sylvie Barbero-Vibet
Comme voyager, boire un café ou écrire, plonger dans mes mots et remonter à la surface. Avoir la sensation fugitive d’être complètement ailleurs. « Je ne peux pas prendre en charge tous les cas difficiles du 2ème arrondissement », explique une femme et cette phrase me ramène à Vienne. Devant les grandes fenêtres passent et repassent les rues et tramways, traçant leurs lignes. Cette place, proche de l’eau, est loin d’être une page blanche. Comme la plupart des lieux à Vienne, me semble-t-il. Et je voudrais déjà replonger. « Rien n’est éternel », affirme la femme assise à la table d’à côté.
Interview de l’auteure
Quel rôle joue l’écriture dans ta vie ?
Brigitta Höpler : L’écriture, c’est pour moi, fixer, lâcher prise, serpenter, déborder. Gestes de la main et du cœur.
Quel rôle jouent les cafés viennois dans ta vie ?
BH : Les cafés interrompent mes déplacement à travers la ville. Impression d’être arrivée. Être avec moi-même, écrire, observer et rencontrer des amis.
Pourquoi as-tu choisi le café Menta ?
BH : Le café Menta me donne l’impression fugitive que je pourrais être à Amsterdam, New York, Paris ou ailleurs. J’aime le gris des murs et l’atmosphère.
Que fais-tu quand tu n’es pas dans un café ?
BH : Je suis à la maison ou en vadrouille.