Beate Steininger | Peter’s Operncafé, Vienne

Photo : Alain Barbero | Texte : Beate Steininger | Traduction : Sylvie Barbero-Vibet

 

Le premier violon de l’adagio effleura doucement son oreille et toucha sa mélancolie.
« Je suis la réponse », dit la viole, à voix basse pincée, juste pour elle. Et lorsque le violoncelle, d’abord seul, puis accompagné, brisa, avec exigence, cette douceur chimérique, elle voulut retenir chaque son, enlacer chaque instrument qui lui redonnait l’espoir de rester ici. Le quintette s’est tu, lentement, voluptueusement et furtivement, et la mélodie planait encore timidement dans les airs, lorsqu’elle partit en laissant son cœur derrière elle.