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Bastian Schneider | Chante Cocotte, Cologne

Photo : Alain Barbero | Texte : Bastian Schneider | Traduction : Sylvie Barbero-Vibet

 

La pépite

Dans le café était assis un homme. Un poil fin dépassait de sa narine gauche. L’extrémité étincelait au soleil. Le soleil brillait à travers la fenêtre. À la fenêtre était assise une jeune femme qui mordait dans une tartine à la ciboulette. La ciboulette renvoyait des reflets verts. La femme avait un parapluie ouvert, tatoué sur son poignet droit. L’extrémité du parapluie pointait vers l’homme. L’homme se moucha le nez. Le poil du nez étincelait.

 


Interview de l’auteur

Que signifie la littérature pour toi ?
Bastian Schneider : C’est le plaisir de la langue, un outil puissant pour appréhender le monde et parfois, la littérature est le moyen parfait pour se disperser.

Que représentent les cafés pour toi ?
BS : Cela fait plus de 20 ans que je vais régulièrement dans les cafés, pour rencontrer des amis, observer les gens et travailler. Les cafés sont pour moi une sorte d’extension de mon salon et ma pièce de travail.

Pourquoi avoir choisi Chante Cocotte ?
BS : Le café y est bon, les tables sont parfaites pour écrire, les murs en briques apparentes rayonnent chaleureusement. En plus, il n’est pas très grand et on y savoure la tranquillité. J’aime aussi la petite terrasse dans la cour intérieure.

Que fais-tu quand tu n’es pas au café ?
BS : Je me languis de retourner au café.

 

BIO

Bastian Schneider a étudié la littérature française et allemande à Marbourg et Paris ainsi que l’art de l’écriture à Vienne. Dernièrement sont parus les livres avec de courts textes « Die Schrift, die Mitte, der Trost » (2018) et « Paris im Titel » (2020) aux éditions Viennoises Sonderzahl Verlag. Il vit à Cologne et à Vienne.